FECAFOOT : De nouveaux textes adoptés
Les nouveaux statuts régissant le fonctionnement de la fédération camerounaise de football ont été adoptés le 13 juillet 2021 non sans laisser quelques inquiétudes pour la suite du processus électoral.
C’est par une forte majorité que les nouveaux textes de la fédération camerounaise de football ont été adoptés au terme des travaux de l’assemblée générale tenue à Yaoundé le 13 juillet 2021.
En présence des deux commissaires du gouvernement, les membres ont adopté à 82 votes pour, 11 contre et 2 bulletins nuls, les membres de l’assemblée générale de la Fecafoot, constituée pour la circonstance ont adopté, les nouveaux statuts, le code électoral, le règlement financier et le code éthique qui vont désormais servir de référentiels pour le développement fu football sur le plan local.
C’est le premier tournant du processus de finalisation de l’intérim à la tête de la fédération camerounaise de football depuis l’annulation de l’ensemble du dernier processus électoral par le tribunal arbitral du sport le 15 janvier 2021.
Vice de forme?
S’il est établi que d’adoption des textes n’ont connu aucune perturbation, les débats toutefois n’ont pas manqué d’intérêt. Des réserves formulées d’entrée de jeu par le Pr. Prospère Nkou Mvondo président de N’gaoundéré FC, un des cinq clubs représentant la ligue de football professionnel du Cameroun. « Ma première question est celle de savoir de quel quorum s’agit-il ». Pour le président de N’gaoundéré Fc, les dispositions combinées de l’article 22 des statuts et la sentence du TAS du 15 janvier, s’appuyant sur le point 235 de la sentence arbitrale, donnant la possibilité aux organes élus à l’assemblée générale annulée par le TAS de pouvoir statuer, 60 délégués issus des ligues (6 par région) et non 90 auraient dû être convoqués. Plus loin, la question des 5 délégués représentant la LFPC dissoute a été posée sur la table. La position soutenue par Prospère Nkou Mvondo étant que les clubs devraient reprendre leur autonomie du moment où la LFPC n’existe plus toute chose qui impose la présence à l’assemblée générale fédérale de 35 clubs professionnels et non 5. Des préoccupations qui semblent toutes avoir trouvé des éclaircissements espérant que demain soit plus calme.
Les textes adoptés par les membres de l’assemblée générale de la fédération camerounaise de football vont apporter quelques innovations qui pourraient donner un nouveau souffle.
Les nouveaux textes adoptés par l’assemblée générale de la fédération camerounaise de football vont certainement trancher avec les relents passéistes de ces dix dernières années et donner un nouveau souffle au football camerounais. Seidou Mbombo Njoya président (par intérim) de la Fecafoot les a d ‘ailleurs annoncés comme de nouveaux instruments de gouvernance qui vont aboutir à « l’essor du football local. »
Les changements apportés touchent d’abord la taille de l’Assemblée Générale qui a été ramenée à 91 délégués, soit 10 de moins que ce que prévoyaient les statuts adoptés en mai 2012, sous Iya Mohamed. Une réduction d’effectif dont l’incidence va porter sur la taille des délégués des ligues régionales réduite désormais à 6, soit 60 au total et non plus 90 comme par le passé.
Si les ligues décentralisées ont connu un dégraissage, le football professionnel, lui gagne une place supplémentaire et va désormais compter 6 délégués et non plus 5.
Statuquo pour le football féminin qui voit son nombre de délégués maintenu à trois, en dépit du désir porté par les dames de voir leur représentativité grandir. Lors de l’échange avec la presse, le président (par intérim) de la Fecafoot a indiqué la question sera soumise à l’appréciation du Comité exécutif de la fédération afin qu’il Prenne la décision qui s’impose.
A également été enregistré dans le chapitre des éléments nouveaux, la tenue des séances virtuelles des sessions des assemblées générales fédérales. Cette nouvelle approche a été introduite de manière formelle dans les statuts de la Fecafoot afin de prévoir l’avenir au vu du contexte sanitaire mondial. « Les réunions virtuelles se multiplient aujourd’hui pour faire face à la pandémie, ça ne figurait pas dans nos textes et nous avons pensé qu’il était important de les introduire. C’est une option dans le cas où nous sommes dans l’impossibilité de nous réunir en présentiel » a expliqué Seidou Mbombo Njoya.