Pour sa quatorzième édition, la compétition reine du foot féminin sur le continent
passe de huit à douze équipes participantes, avec au bout du séjour marocain, quatre
places qualificatives directes, pour le prochain Mondial de la discipline.
Douze sélections donc au lieu des huit habituelles, réparties en trois poules, qui du
samedi 2 au samedi 23 juillet dans les villes de Rabat et de Casablanca, donneront
d’admirer une fois de plus les nettes évolutions de ce sport sur le continent. Une
compétition qui s’annonce particulièrement disputée puisqu’elle tient également lieu
de tournoi qualificatif pour la prochaine Coupe du Monde de football féminin prévue
en Australie et en Nouvelle-Zélande en 2023. Ce neuvième Mondial féminin sera le
premier à passer de 24 à 32 équipes, avec une chance pour l’Afrique de se faire
représenter par six sélections. En effet, si les quatre demi-finalistes de la CAN
obtiennent automatiquement leurs billets pour la Coupe du Monde, le continent
pourraient avoir deux ambassadrices supplémentaires. Il suffit tout simplement que
les deux meilleurs troisièmes de la compétition tenue au Maroc, passent avec
bravoure l’épreuve des barrages intercontinentaux programmée en février en
Australie et en Nouvelle-Zélande, et qui verront la participation de dix sélections.
Cameroun-Nigéria, l’inévitable choc à distance
C’est certainement chez les filles comme chez les garçons, l’affiche rêvée pour une
finale étoilée sur le continent. Mais déjà, il faudra pour Nchout Ajara et les Lionnes
indomptables du Cameroun, de s’élever encore plus pour pouvoir faire mieux que
s’opposer aux Super Falcons du Nigéria, onze fois vainqueurs de la compétition et
actuelle détentrice du titre. Car, s’il faut reconnaître que de manière générale le
niveau du football féminin est à la hausse sur le continent, et que la star camerounaise
déjà citée fait la une de toute la presse spécialisée depuis son passage à l’Inter de
Milan en Italie, force est de reconnaître également que l’ogre nigérian bénéficie d’une
panoplie d’atouts forts dissuasifs. En tête de liste, une certaine Asisat Oshoala, 27 ans
et superstar du foot féminin africain. Il va en effet être assez difficile pour les
défenses adverses de retenir l’attaquante du FC Barcelone, quatre fois joueuse
africaine de l’année et co-meilleure buteuse de la dernière saison en Espagne.
Par ailleurs, il convient d’attendre avec impatience les performances de l’Afrique du
Sud de Thembi Kgatlana, de la Zambie de Barbra Banda, de la Tunisie de Mariem
Houij, et du Maroc qui joue devant son public, et conduite par une très incisive
Rosella Ayane, binationale de mère écossaise, et sociétaire de Tottenham en
Angleterre où elle a vu le jour.