Réuni le samedi 1er octobre 2022 à Alger, le comité exécutif de la CAF a officiellement retiré l’organisation de la CAN 2025 initialement confiée à la Guinée Conakry.
L’annonce de la réouverture du processus de candidature en vue de l’organisation de la 35ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations déjà attribuée à la Guinée Conakry depuis 2014, a été le point culminant du comité exécutif de la Confédération Africaine de Football samedi dernier. Une décision motivée principalement par l’énorme retard constaté dans la construction et le réaménagement des infrastructures, ou de l’existence de plusieurs autres équipements pas adaptés du tout aux exigences d’une compétition dont le format est rrapidement passé de seize à ving-quatre équipes.
Pour relever le challenge, rien de mieux qu’un pays ayant déjà connu l’expérience d’une organisation réussie, dont les équipements et infrastructures sont de très haute qualité, prêtes à répondre au cahier des charges du tournoi, rendu plus exigeant avec avec le passage à vingt-quatre. En 2019 déjà, la 32ème édition, initialement attribuée au Cameroun, était confiée à l’Egypte au pied levé, pratiquement pour les mêmes raisons avant de revenir finalement, avec un décalage de trois ans, au pays des Lions indomptables. En sera-t-il de même pour la Guinée? Seul l’avenir nous le dira.
Pour le moment, la course est ouverte et de nombreuses candidatures se bousculent déjà dans les couloirs de la CAF. En tête de liste des prétendants sérieux, le Maroc, qui n’a pas abrité de CAN depuis 1988. Sur le terrain, il n’y a aucun doute sur la capacité du royaume chérifien à relever ce challenge, fort du parc infrastructurel sportif et routier qu’il offre aujourd’hui. Et malgré les propos de Patrice Motsépé, président de la CAF qui affirmait en marge du tirage au sort du CHAN que toutes les candidatures seraient traitées avec la même considération, force est de relever que le Maroc part avec toutes les préférences du jury. En effet, le flirt entre l’instance faîtière du football africain et le royaume semble de plus en plus poussé. Ces dix dernières années, le Maroc s’est vu confié par la CAF, plusieurs organisations d’évènements de grande importance. Des finales continentales des competitions de clubs aux cérémonies d’awards en passant par des substitutions de stades pour des matchs internationaux, les sujets du Roi ont été bien servis. Des choix il est vrai justifiables, puisque reposant sur un existant que lui envient plusieurs voisins sur le continent et ailleurs.
Comme autres prétendants à la pertinence avérée, le Sénégal, récent vainqueur de la CAN au Cameroun et organisatrice en 1992, qui pourrait conduire une candidature conjointe, aux côtés d’un ou de deux pays voisins. Une option fortement encouragée par le président Motsepé. Puis il y a l’Algérie, qui l’a acueilli en 1990, et qui a à coeur de se repositionner sur l’échiquier continental, surtout après l’échec retentissant aux portes du Qatar, éliminée froidement par des Camerounais sans états d’âme.