Le royaume chérifien s’affirme année après année comme l’une des puissances du football mondial. Une réputation qui tire sa légitimité des multiples rendez-vous réussis sur ses terres.
Dans un contexte marqué par une hyper-occidentalisation du football mondial, le continent africain a depuis plusieurs décennies de difficultés manifestes à remplir les exigences d’un football devenu moderne. Si l’Afrique du Sud, à travers le mondial 2010 a contribué à améliorer la perception de l’Afrique, le Maroc a très vite réussi à saisir la perche en se positionnant comme une destination confortable et crédible pour le football mondial.
L’Afrique déjà conquise !?
Avant d’aller à la conquête du monde, le Maroc a bien affûté ses armes sur le plan continental. Traditionnel client sérieux de la Confédération africaine de football, le royaume chérifien est l’une des rares nations à avoir abrité toutes les compétitions de football sur le plan continental. La CAN en 1988 et très probablement en 2025, la CAN U23 en 2011 et 2023 (dans quelques jours), la CAN U20 en 1997, la CAN U17 en 2013, la CAN féminine en 2022 et la prochaine en 2024, ainsi que le CHAN 2018. Le Maroc a donc éprouvé son savoir-faire sur le plan continental, en abritant (aussi) à plusieurs reprises les rencontres de la CAF en assemblée générale.
La confiance du monde !
Au-delà des rendez-vous africains le Maroc a aussi depuis plusieurs années, tissé de bons rapports avec la FIFA. C’est ainsi que royaume chérifien fût la première nation africaine à abriter un congrès de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA). En l’an 2005, la ville de Marrakech (Maroc) avait accueilli 203 nations lors du 55e congrès de l’instance Faîtière du Football mondial. Outre cela, le pays a déjà à 3 reprises bénéficié de la confiance du monde, dans le cadre de l’organisation de la Coupes du monde des clubs 2013, 2014 et 2023.
La Coupe du monde : une ambition légitime !
Le Maroc se lance l’assaut de la Coupe du monde avec des états de service qui confortent la légitimité de sa candidature. C’est objectivement le prochain pallier pour le royaume chérifien, eu égard à son passif dans l’organisation des grandes compétitions, mais aussi ses prouesses sur le plan sportif (demi-finaliste Coupe du monde 2022). Dans un trio qu’il compose avec le Portugal et l’Espagne les marocains se sont entourés d’alliés de poids pour s’attirer les faveurs du monde. Cinq fois candidat malheureux à l’organisation de la compétition (en 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le Maroc espère devenir le deuxième pays du continent africain, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir l’un des événements les plus importants de la planète. La FIFA doit désigner en 2024 le / les pays hôtes de sa compétition, qui accueillera 48 équipes.
Les succès bien connus dans l’organisation des événements précédents au Maroc sont aujourd’hui et plus-que jamais, un gage de crédibilité du royaume chérifien vis-à-vis du monde. Les CAN, le CHAN, et les Compétitions interclubs, organisés au Maroc depuis des années ont toujours été d’un attrait jusqu’ici inégalé. Le Maroc accueille aussi depuis des décennies de grands sportifs à des fins touristiques (Karim Benzema, Cristiano Ronaldo etc..). Épicentre africain du football mondial, le Maroc s’est donné les moyens (techniques, infrastructurels et diplomatiques) d’aspirer abriter la Coupe du monde 2030. L’Afrique déjà conquise avec encore en ligne de mire la CAN 2025, il ne reste plus qu’à valider la belle dynamique actuelle avec la Coupe du monde 2030.