Yaoundé signifie à ces « grands » qu’il peut s’émanciper au cas où…
Le match de football qui oppose le pays de Paul Biya à celui de Vladimir Poutine revêt au-delà de l’aspect purement sportif, des dimensions géopolitique et géostratégique avérées. A Paris comme à Washington, le message est à coup sûr perceptible en totalité.
Depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, qualifiée par le Kremlin « d’opérations militaires spéciales », l’ordre du monde n’a jamais été aussi fébrile, l’Occident déterminé sous le couvert de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) d’infliger une cuisante défaite à la Russie en l’isolant au maximum sur la scène internationale, entre autres mesures prises. On sait par exemple que le Comité international olympique (Cio), s’est interdit d’inviter la Russie et la Belarus aux Jeux Olympiques de Paris-2024. Il en avait été de même de la coupe du monde qatarie de novembre-décembre 2022, où le pays de Poutine a été mis au ban par la Fifa. Au niveau de la coopération internationale, le 2ème sommet Russie-Afrique de Saint Petersburg tenue les 27 et 28 juillet 2023, a montré clairement que les Occidentaux ne voulaient pas que les Africains fréquentent la Russie.
Ainsi certaines délégations ont connu des péripéties inhabituelles sur le chemin vers le pays de Poutine, à l’exemple de celle du Congo, obligée de voyager dans des conditions difficiles pour rallier Dubaï et la ville du sommet. Récemment encore, au sommet des Brics en août 20223 en Afrique du sud, les mêmes Occidentaux ont mis toute la pression sur Cyril Ramaphosa, l’hôte du conclave, pour que Vladimir Poutine ne foule pas le sol africain. C’est dans le pays de ce Poutine là que le pays de Paul Biya a décidé d’aller rencontrer son match amical ce 12 octobre 2023. Que faut-il en comprendre ?