Préparatifs de la CAN 2021 : rassurer à l’épreuve du terrain

Faire le point sur l’effectivité de la bonne avancée des travaux ou plutôt de leur parachèvement dans les délais préétablis, insister sur le respect des normes internationales en la matière, booster le moral des Camerounais qui attendent un événement de classe mondiale depuis une cinquantaine d’années, voilà quelques consignes et objectifs qui nourrissaient la « mission Ngoh Ngoh » sur le terrain.

Bien nommée « mission d’information » par le communiqué officiel de la Présidence de la République, la grosse équipe conduite par le ministre d’Etat Secrétaire Général à la Présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh par ailleurs représentant personnel du Chef de l’Etat, a donc fait le tour du propriétaire. Et du 16 au 23 octobre, rien ne fut pris à la légère, de l’infrastructure sportive au dispositif sécuritaire en passant par l’offre hôtelière ou encore les moyens de communication.

Une mission composite sur le plan humain puisqu’elle rassemblait politiques, sportifs, et hommes de médias. En dehors du SGPR, l’on pourrait citer, Philippe Mbarga Mboa, ministre Chargé de Mission à la Présidence, Narcisse Mouellè Kombi ministre des Sports et de l’Education Physique par ailleurs président du COCAN (le comité local d’organisation), l’ambassadeur itinérant Albert Roger Milla, Grégoire Mbida « Arantès », Joseph Antoine Bell, Victor Ndip Akem, Patrick Mboma aujourd’hui consultant Canal+, Samuel Eto’o fils, Rigobert Song Bahanack, Alioum Boukar, , El Hadj Diouf du Sénégal, Tijani Babanguida du Nigeria, Gérémie Sorel Njitap, Gaëlle Enganamouit, icône du football féminin, Céline Eko, présidente de la Ligue de football féminin du Cameroun.

Ils ont sondé la réalité et les avis des uns et des autres sont plutôt rassurants. En premier nous prenons Philippe Doucet, journaliste français et consultant Canal+ : « Le peuple camerounais attend cette CAN depuis 1972 et ils en veulent vraiment. On peut le sentir dans la passion qui se lit dans les yeux des uns et des autres. On a tout pour faire une très belle CAN. A l’évidence, la compétition au Cameroun sera parmi les meilleures CAN du point de vue des équipements. Le Cameroun peut faire une différence considérable par rapport à l’Egypte en 2019, qui était déjà une CAN réussie du point de vue des infrastructures, mais avec des stades vides quand son équipe nationale ne jouait pas. Or, le Cameroun qui est une terre passionnée de football est apte à remplir tous ses stades et à créer une ambiance considérable. »

El Hadj Diouf qui a été élu meilleur joueur sénégalais de ces cinquante dernières années, y va lui aussi de son appréciation : « Ce que je découvre en ce moment au Cameroun est extraordinaire. Je pense sincèrement qu’il faut tirer un grand coup de chapeau au Chef de l’Etat qui a  pris l’initiative d’offrir à la jeunesse de son pays mais plus loin encore, à tout un continent, des infrastructures de grande qualité. C’est un énorme motif de fierté pour nous tous. Pas besoin d’être Camerounais. Avec tout ça, je sais que la fête sera belle. Il ne manque plus qu’au public de venir remplir ces stades et à savoir les entretenir. En passant, il n y a pas que les stades. Nous avons également visité des hôpitaux, des hôtels, et bien d’autres réalisations impressionnantes. Le pays a fait beaucoup d’efforts et c’est tant mieux. »

La grande satisfaction qui se dégage au bout de cette ronde contribue nettement d’une part, à conforter le maître d’ouvrage dans la perspective de l’organisation d’un évènement de classe internationale dans des conditions optimales, puis d’autre part, à rassurer la Nation et le continent tout entier sur la tenue d’une belle fête au Cameroun. Et puisque ces infrastructures répondent aux normes CAF et FIFA, le pays pourrait donc après la CAN, candidater pour la Coupe du Monde des moins de 20 ans ou pour une organisation encore plus relevée.