Au lendemain de la 33ème Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun sur d’impressionnantes infrastructures sportives, le Sénégal champion continental nouvellement sacré, inaugurait avec fastes, émotions et couleurs, le stade olympique Abdoulaye Wade, construit dans la nouvelle ville de diamnadio.
Les présidents George Weah du Liberia, Paul Kagame du Rwanda, Frank-Walter Steinmeier de la République Fédérale d’Allemagne, et Recep Tayyip Erdogan de Turquie, ont entouré Macky Sall du Sénégal sur la pelouse de ce chef-d’œuvre de 50.000 places. « Encore une infrastructure sportive de haute qualité », pourrait-on s’entendre dire, en admirant ce beau joyau, mais surtout en saluant le désir manifeste des dirigeants politiques d’Afrique noire à conjuguer avec le sport, dans les différents processus de développement de leurs sociétés. A côté du géant sud-africain qui est un Etat-continent, et qui a déjà abrité en 2010 une édition de Coupe du Monde football après celle du rugby en 1995, il n’y avait jusque-là sur le continent que le Maghreb, pour oser une candidature à la plus haute compétition sportive de la planète.
A ce jour donc, avec le patrimoine haut de gamme présentée par le Cameroun, les prochaines acquisitions de la Côte d’Ivoire devant accueillir la 34ème CAN, l’existant déjà expérimenté au Gabon et en Guinée Equatoriale, au Nigéria et déjà au Sénégal, la possibilité d’accueillir une compétition à 48 équipes, les officiels et la horde de supporters et des divers touristes qui vont avec, se précise avec de sérieux arguments. Et si les nations citées ne sauraient prétendre à des candidatures uniques par pays, des prétentions conjointes par groupes de deux ou trois Etats devraient trouver sans trop d’opposition, l’assentiment des instances internationales. L’exemple de la Coupe du Monde 2026 répartie entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, dont les capacités individuelles sont pourtant impressionnantes, devrait éclairer la lanterne des dirigeants africains. Ceci vaut aussi bien pour le football que les autres sports, fussent-ils collectifs ou individuels.
Une cartographie des infrastructures disponibles ou en cours d’acquisition :
Au Cameroun : Yaoundé, Complexe sportif Paul Biya d’Olembé (60.000 places), Stade omnisport Ahmadou Ahidjo (40.000 places) ; Douala, Stade de la Réunification (39.000 places), Stade de Japoma (50.000 places) ; Garoua, Stade Omnisports Roumdé Adjia (30.000 places) ; Bafoussam, Stade omnisport de Kuekong (20.000 places) ; Limbe, Omnisport stadium (20.000 places). Chacun des stades camerounais dispose d’un stade d’entrainement d’une capacité minimale de 2000 places, avec piste d’athlétisme.
Au Nigeria : le Abuja National Stadium (60.491places) ; le Nnamdi Azikiwe stadium d’Enugu (22.000 places) ; le Stephen Keshi stadium (22.000 places) ; le Adokiye Amiesimaka stadium de Port Harcourt (38.000 places) ; le International Goodswill Akpabio stadium (30.000 places) ; le Samuel Ogbemudia Stadium (30.000 places), puis le Teslim Balogun Stadium (23.325 places). En Côte d’Ivoire : le Stade Félix Houphouët-Boigny (33 000 places) ; le Stade Olympique d’Ébimbé (60.000 places) ; le Stade de la Paix de Bouaké (35 000 places) ; le stade de Yamoussoukro (20 000 places), le Stade de San-Pedro (20.000 places), le Stade de Korhogo (20.000 places). En plus de ce ces 4 pays, il y a lieu de penser aux stades du Gabon qui n’attendent qu’une rénovation pour être en service. Il en est ainsi des stades d’Oyem (20.500 places), d’Angondjé ou de l’Amitié sino-gabonaise (40.000 places chacun), du Stade national Omar Bongo Ondimba (41.000 places), du stade de Franceville (22.000 places), et du Stade de Port-Gentil (20.000 places).